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Revue de presse : archives départementales des A.M. et archives municipales d’Antibes


LE RÉVEIL D’ANTIBES
N° 624 Samedi 30 Mars 1901

CHRONIQUES LOCALES
Télégraphie sans fil

Nous apprenons que la Société Marconi, ayant décidéde faire
des expériences de télégraphie sans fils entre la Corse et la France,
a choisi l’embouchure de la Brague pour installer ses appareils;
le poste correspondant en Corse est Calvi.
 Deux ingénieurs sont, en effet, arrivés ces jours-ci et ont commencé
l’installation; ces expériences durerons environ 6 mois.



LE PHARE DU LITTORAL
Samedi 6 Avril1901
CHRONIQUE LOCALE
La télégraphie sans fil

 On fait, en ce moment, une installation, près de la commune de Biot, pour
des expériences de télégraphe sans fil avec la Corse.
 Biot est voisine d’Antibes où atterissent les câbles sous marins.



LE PHARE DU LITTORAL
Samedi 13 Avril1901
CHRONIQUE LOCALE
La télégraphie sans fil

 Des expériences de télégraphie sans fil ont lieu actuellement
entre Biot et la Corse.

 Le grand mât supportant l’antène (Sic) et situé à 40 mètres environ
de la halte de Biot en amont du chemin de fer.

 Ces expériences se poursuivront pendant quinze jours ou trois semaines.
 La commission chargée d’y procéder se compose de MM. Ferrié,
capitaine du génie du dépôt central de télégraphie militaire
à Paris (fils de M. Ferrié, ingénieur en chef de la voie des chemins de
fer du Sud de la France à Nice), délégué du ministère de la guerre;
Colin, lieutenant de vaisseau, délégué du ministère de la marine; Trevedey,
inspecteur des télégraphes à Nice, et Viala, inspecteur des télégraphes à
Ajaccio, délégué de l’administration des télégraphes; M. Marconi, l’inventeur
du télégraphe sans fil est attendu à Biot dans une dizaine de jours, mais rien
à ce sujet n’est définitivement arrêté.



LE PHARE DU LITTORAL
Mardi 16 Avril1901

CHRONIQUE LOCALE
La télégraphie sans fil

 Les expériences de télégraphie sans fil entre Calvi et Antibes,
dont nous avons déjà fait mention dans un de nos précédent numéros,
se sont poursuivies ces jours derniers près de la halte de Biot - territoire d’Antibes.

 Hier, une commision composée de MM. Trevedy, inspecteur du service électrique,
représentant M. Mougeot, sous-secrétaire d’État; le capitaine Ferrié,
représentant le général André, ministre de la
guerre; le lieutenant de vaisseau Colin,
représentant M. de Lanessan, ministre de la marine, assistaient aux expériences,
ainsi que MM. Géraud, receveur central des Télégraphes à Nice;
Chancel, maire d’Antibes; Fourcade, receveur à Antibes, etc,
 Les ingénieurs de la Compagnie The Marconi International Marine Communication, MM de
Bremaecker, Bradfield, et Deusham, ont échangé de nombreux
télégrammes au moyen des appareils Marconi; des éxpériences à
175 kilomè tres de distance ont pleinement reussi.
 Les ingénieurs vont continuer leurs expériences avec la Sardaigne ; ils espèrent
avant la fin de l’année correspondre à une distance de 500 kilomètres.
 A l’issue des expériences, M Chancel maire d’Antibes, a prononcé quelques paroles en exprimant
combien il était heureux de voir que la Compagnie Marconi avaitchoisi un point du territoire
d’Antibes pour installer son poste de télégraphie sans fil.



LE PHARE DU LITTORAL
Mercredi 24 Avril1901

CHRONIQUE LOCALE
La télégraphie sans fil

 Incessamment fonctionneront aux “Cours pratiques d’Électricité” organisés à la Bourse du Travail,
deux appareils télégraphiques “MORSE” placés à 7 kilomètres de distance,
munis chacun d’un
“Radioconducteur Branly” et actionnés par les “ondes Hertziennes.
 Ces deux appareils presque terminés sont construits par les membres du Syndicat des électriciens.
M. Ch. Ferrero, le dévoué professeur aux cours pratiques d’électricité, accompagné de M.F.
Tesseire, l’électricien bien connu, s’était rendu hier à Biot où fonctionnent les appareils du savant
Marconi afin d’enseigner aux élèves qui fréquentent les cours les derniers perfectionnements
apportés à ce genre d’appareils.
 Ajoutons que MM. Ferrero et Tessiere ont été reçus à Biot par M. Blasfield de la façon la plus
courtoise. Après examen et explication des appareils, les dépèches
suivantes ont été échangées:

 “M. Ferrero, président du Syndicat des Électriciens, envoi à Calvi ses remerciements, et forme des
vœux pour le succès définitif.”

 Calvi à répondu:

 “Remercie M. Ferrero, pour les sentiments exprimés et lui assure que ses voeux sont les nôtres.



LE RÉVEIL D’ANTIBES
N° 633 Samedi 1er Juin 1901

CHRONIQUES LOCALES
Télégraphie sans fil

 De nouvelles expériences de télégraphie sans fil ont eu lieu mardi et mercredi entre le poste de la
Brague et le yacht PRINCESSE ALICE, à bord duquel se trouvaient l’ex-Impératrice Eugénie,
S.A. le Prince de Monaco, et de nombreux invités.
 



LE PHARE DU LITTORAL
Dimanche 16 Juin 1901
Dernière Heure
Par Fil Spécial - Propriété du PHARE

A NICE

LA DÉLÉGATION DE L’INSTITUT

 MM. Bischoffsheim, député et Perrotin directeur de l’Observatoire de Nice sont partis à midi 48
pour aller à Antibes rejoindre la députation de l’Institut qui vient procéder à des expériences de
télégraphie sans fil.
 D’Antibes, ces Messieurs se sont rendus à Biot pour procéder à leur première expérience sur notre
littoral.
 La députation arrivera à Nice à 6h 50 et descendra à l’hôtel Beau Rivage.
 Demain à 2 heures des expériences auront lieu à l’observatoire du Mont-Gros et sur différents autres
points.
 Suivant le programme tracé, la députation sera de retour à Paris, le 21 au matin.



LE RÉVEIL D’ANTIBES
N° 638 Samedi 6 Juillet 1901

LA TELEGRAPHIE SANS FIL

 Nous apprenons que les expériences de télégraphie sans fil, qui, depuis 3 mois se poursuivaient avec
le succès que l’on connait, au poste de la Brague, sont terminées depuis samedi dernier.
 L’ingénieur anglais, M. Bradfield, est parti pour Londres lundi, par le rapide de 3h.29; quant à son
camarade M. de Bremaecher, ingénieur belge, il reste encore une huitaine de jours à Antibes pour
surveiller l’enlèvement des appareils et du mât récepteur.
 Ajoutons, que le rapport de ces deux ingénieurs est très favorable à ce mode de communication.


Revue LA NATURE n° 1471, du 3 août 1901, p. 151

EXCURSION UNIVERSITAIRE.
DE PARIS AU MONT MOUNIER

OBSERVATOIRE DE NICE

On sait que N. Bischoffsheim, de l'Institut, a fait don en 1899 de son magnifique
Observatoire de Nice à l'Université de Paris qui a accepté. Il a, de plus, donné une
somme de 2 500 000 francs dont les intérêts, après son décès, serviront à entretenir
les divers services de l'0bservatoire. Un comité de -direction a été désigné à vie.
Un de ces derniers samedis, le rapide du soir de Paris-Nice emmenait à Nice pour prendre
possession la plupart des membres du Couseil de direction. Étaient au rendez-ions :
M. Darhoux, doyen de la Faculté des sciences, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences;
M. H. Poincaré, le grand géomètre; M. Troost, l'illustre chimiste; M. A. Cornu, le professeur
de physique si renommé de l'École polytechnique ; M. Mascart, directeur du Bureau Central
météorologique; M. le général Bassot, chef du service général de l'armée M. Gréard, vice-recteur
de l'Université; M. Loewy, directeur de l'observatoire de Paris; M. Lippmann,professeur de
physique à la Sorbonne, s'étaient fait excuser; M. Faye, le doyen si vénéré des astronomes,
avait été également empêché de faire le voyage.
A deux heures, le lendemain, le train déposait la délégation à Antibes où elle était reçue par
M. Bischoffsheim. Des breaks l'emportaient à Biot où fonctionnait alors le télégraphe sans fils
de M. Marconi. on envoya des télégrammes de Biot à Calvi (Corse), à 175 kilomètres.
Chacun examina en détail cette station qui vient d'être démontée; MM. de Bremaecher et Bradfied,
ingénieurs de H. Marconi, fournirent avec une extrême complaisance tous les renseignements qui
leur furent demandés. Nous reviendrons quelque jour sur ce poste télégraphique qui a pu,
pendant des mois, correspondre de la côte d'Azur en Corse avec une portée d'environ
175 kilomètres, la plus grande distance parcourue jusqu'ici.
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